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11/12/2012

La lettre de nouvelle de la CMER de Décembre 2012

Vous pouvez la consulter en cliquant ici : WCRC_Communique-201204-FR.pdf

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24/09/2012

Lettre de nouvelles "Communiqué" de la CMER

Capture d’écran 2012-09-24 à 10.03.41.pngVous pouvez la télécharger en cliquant ici : WCRC_Communique-201203-FR-low.pdf

28/06/2011

La CMER adopte un plan stratégique pour 2017

Le Comité exécutif de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER) a approuvé un plan stratégique pour les années 2011-2017. Celui-ci met l’accent sur le développement du leadership des jeunes, une collaboration accrue avec les groupements d’Églises au niveau regional et un appel à rendre visible la connexion entre la théologie réformée et les questions de justice. Cette décision est le fruit des réunions tenues par le Comité exécutif à Genève, en Suisse, au mois de mai.

« L’esprit de changement se fait sentir dans toute la famille des Églises réformées, » dit le président de la CMER, Jerry Pillay. « Nous ne pouvons nous attaquer à tous les problèmes. Il est donc judicieux de faire des choix pour nous consacrer à fond à ce que nous sommes en mesure d’accomplir. »

Les discussions du Comité exécutif se sont concentrées sur un plan stratégique pour la période 2011-2017, année de la prochaine assemblée de l’organisation. Le plan en question a été développé après le lancement de la CMER en juin 2010 à Grand Rapids, aux États-Unis.

Omega Bula de l’Église unie du Canada a coordonné l’équipe de planification stratégique dont les membres venaient des Églises de Malaisie, d’Uruguay, d’Irlande du Nord, des États-Unis, d’Afrique du Sud et du Canada.

Le plan souligne l’importance de communiquer ce que signifie être membre de la tradition réformée ecclésiale et de collaborer avec les Églises au niveau régional pour aborder les problèmes de genres, d’économie et d’environnement. La mission et l’étude de la théologie réformée dans le monde contemporain, tout comme la recherche de nouveaux modèles de célébration cultuelle seront également des éléments-clé du travail de l’organisation pour ces prochaines années.

Saluant l’adoption du plan, Setri Nyomi, le secrétaire général de la CMER, dit: « Ceci va permettra à notre personnel de répondre aux priorités indiquées par nos Églises membres et nos principaux partenaires. »

Ce processus consistant à fixer des priorités est particulièrement important, estime Nyomi, étant donné que le bureau de la CMER à Genève ne dispose que d’un personnel restreint. L’un des deux postes de responsables de programme va être vacant jusqu’à une date ultérieure de l’année en cours, lorsqu’on aura nommé une nouvelle Secrétaire exécutive pour la Justice et le Partenariat pour succéder à Patricia Sheerattan-Bisnauth qui a quitté son poste fin mai.

Dans son rapport sur les finances, le trésorier général, Gottfried Locher, a dit au Comité exécutif que les ressources pour financer les programmes tels que la formation théologique, la justice entre les genres et la mission étaient suffisantes. Locher observait par contre que trouver des ressources convenables pour le budget central de l’organisation demeure un sujet de préoccupation. Or, le budget central couvre les salaires, les frais de bureau, les déplacements et la communication.

« Le problème ne se situe pas au niveau des dépenses, » dit Locher, « mais des recettes. L’augmentation du taux de change en faveur du Franc suisse, au détriment d’autres monnaies signifie que les dons perdent en valeur lorsqu’ils sont convertis en Francs suisses.»

Le responsable des finances de la CMER, Yueh Cho, rapportait que 60 Églises membres n’avaient pas payé leur contribution sur une période de trois ans. En réponse, le Comité exécutif a décidé de mettre en vigueur une clause constitutionnelle qui prévoit de suspendre une Église lorsque celle-ci omet de répondre aux rappels concernant ses retards dans le versement de sa contribution. Les Églises qui accusent un tel retard auront d’abord une ultime chance de s’acquitter du montant dû avant d’être suspendues.

Le Comité exécutif a accepté un budget équilibré pour 2011, année pendant laquelle on poursuivra un certain nombre d’initiatives en matière de recherche de fonds.

 

13/05/2011

La CMER, une communion ?

images.jpegLa CMER, une communion ?

Est-il nécessaire, utile, souhaitable ou déplacé que notre Union d'églises adhère à la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER) ?

Ma contribution consistera en un examen rapide de 4 termes, tant il importe que l'on sache ce que les mots veulent dire et à quoi on s'engage, si on ne veut pas être taxés de légers. Ces 4 mots sont les suivants : Conseil, Alliance, Fédération et Communion. Ces mots ne sont pas synonymes ou équivalents : ils impliquent, chacun, un degrés de dépendance et d'engagement bien particulier.

Un Conseil est une instance de concertation et de décisions dans un certain nombre de domaines déterminés. Au synode national et général de Bagard (mars 2000), nos églises ont décidé de ne pas adhérer au Conseil permanent luthéro-réformé (le CPLR), pour deux raisons : cela nous aurait entraîné dans une multitude de débats avec des Eglises pour la plupart (sinon toutes) pluralistes ;  cela aurait constitué un choix de préférence qui signifiait un éloignement d'avec les églises évangéliques dont nous sommes proches à bien des égards. 

Personne n'ignore que depuis, le CPLR est devenu la CPLR, c'est à dire une Communion protestante luthéro-réformée. Une Communion, c'est tout autre chose ! Une communion oblige les partis concernés à un engagement total, sans restriction, les différences qui demeurent étant regardées comme des particularités mineures, des traditions sans grande importance. Dans une communion, toute expression d'une différence est vue comme une entorse, une velléité de division.

Il en est de même, d'ailleurs, avec le mot Union...

Notons au passage que notre Union d'églises appartenait jusqu'à maintenant au Conseil oecuménique réformé (COR). C'était un Conseil, regroupant des Eglises réformées de tendance évangélique. En face se trouvait l'Alliance réformée mondiale (ARM). Une Alliance, un peu comme une communion, implique un engagement plus ou moins irrévocable et touche aux domaines les plus importants.

La fusion (c'est un cinquième mot !) du COR et de l'ARM donne la CMER : Communion mondiale d'Eglises réformées. C'est une Communion, tout autre chose donc que le Conseil auquel nous adhérions auparavant. Elle signifie que rien ne fait plus obstacle entre ces Eglises pour un plein accord sur le sens de l'Evangile, sur la manière de comprendre les ministères ou les sacrements, sur l'espérance chrétienne. Accepter ce principe reviendrait, de fait, à nier l'existence même de notre Union d'églises, en France. Cela confirmerait ce qu'ont voulu dire certains : c'est le mauvais caractère de quelques vieux pasteurs qui a empêché que l'union des églises réformées se fasse en 1938. Nous n'étions pas prêts. Maintenant, ce temps est passé et rien ne s'oppose à ce que l'union enfin se réalise, nos différences ne touchant que des points mineurs. Si nous pensons ainsi, alors il est vrai que notre petite Union a quelque chose d'archaïque ou même de scandaleux.

Mais ce n'est pas l'existence de « notre petite Union » qui est le véritable enjeu. Le véritable enjeu, c'est le rappel du fondement même de la Foi, c'est à dire la personne de Jésus-Christ telle qu'elle est présentée dans l'Ecriture et l'Ecriture elle-même considérée comme Parole de Dieu (Ep 2.20). Le mot 'réformé' n'est malheureusement plus le garant d'un tel attachement. Comment pourrait-il donc être, à lui seul, un facteur de communion ?

Quelqu'un dira : Faut-il donc sortir de la Fédération protestante de France qui nous lie aussi  à des Eglises pluralistes ? La réponse est non, car le mot Fédération implique des engagements bien réels mais qui n'ont rien à voir avec ceux d'une Communion. Dans une Fédération, chaque parti peut (et doit) exprimer sa différence ou même sa réserve sans que cela constitue un manque de loyauté. Dans une fédération aucun renoncement n'est exigé, sinon celui de l'autonomie ou du manque de respect. 

Deux remarques encore. 

- Cette question est-elle importante ou secondaire, finalement ? Je crois qu'elle revêt une grande importance, car l'histoire d'Israël démontre qu'un des principaux reproches que Dieu fait à son peuple est celui des mésalliances qu'il a contractées, pour faire « comme les autres ». Faire une alliance, c'est faire un choix, à moins de n'avoir aucune identité, aucune ligne de conduite. Il y a une forme de fidélité qui consiste à dire non, non par étroitesse d'esprit mais par cohérence avec les engagements initiaux. Pour beaucoup, dire non passe pour être un manque d'amour. Mais dire non peut constituer un grand service que l'on rend aux autres, un appel à la conscience. Notre réserve vis-à-vis des Eglises libérales ou pluralistes n'est pas un rejet : elle est un appel à se tenir humblement dans la soumission « à ce qui est écrit » (Ac 25.14  26.22-23).

- En 1921, le professeur Emile Doumergue, doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de Montauban, a publié une brochure intitulée Union, Fusion, Fédération. Il y démontre que le désir d'union, sur le plan institutionnel, est le fait des Eglises libérales qui, ainsi, font passer au second plan les questions de doctrines. Les Réformés évangéliques, eux, préféraient être en fédération, ce qui était la garantie du respect des convictions de chacun. Non pas que les doctrines soient le tout de la foi ; mais nous n'envisageons pas la foi sans les doctrines. E. Doumergue écrit, au sujet des Eglises pluralistes : « Leur manière de comprendre l'Union cadre absolument avec leurs conceptions théologiques et ecclésiastiques ; notre conception théologique et ecclésiologique aurait disparu et aurait été remplacée par la leur ».

Si la CMER était un Conseil ou une Fédération, la question de notre adhésion pourrait peut-être se poser. Peut-être. Mais elle est une Communion. Il faudra donc décider si nous continuons à croire ce que nous croyons, avec les implications logiques que cela suppose...

Charles Nicolas 12 mai 2011

18/04/2011

Une réaction face à la CMER

Je souhaite répondre à l’invitation faite dans le numéro de février de NUANCE et exprimer ma pensée au sujet de la relation envisagée , pour notre Union d’Eglises, l’UN EPREF, avec la CMER (Communion Mondiale d’Eglises Réformées), née de la réunion de l’ARM (Alliance Réformée Mondiale) et du COR (Conseil Œcuménique Réformé, ex Synode Œcuménique Réformé) dont l’UNEPREF est membre depuis bien des années.

La fidélité qui est demandée aux chrétiens ne consiste pas essentiellement et d’abord  -- et n’a d’ailleurs jamais consisté --  à ne rien changer aux attitudes que leurs pères ont estimé bonnes à adopter dans les circonstances de leur temps. Autrement dit, il est normal que l’UNEPREF précise de nouveau, aujourd’hui, ce qu’exige un témoignage fidèle et clair au Christ des évangiles aussi bien à l’étranger que sur le territoire national.

Face à la CMER, s’il n’est question à strictement parler ni de théologie (la foi confessée par la Communauté), ni d’ecclésiologie (la manière de vivre la foi communautairement), c’est le témoignage chrétien réformé qui est en vue. Il suffit pour s’en convaincre de lire, ne serait-ce que la liste des sept vocations principales de la CMER. La septième, à elle seule, est limpide :

« Donner une interprétation de la théologie réformée en vue du témoignage contemporain et de l’unité de l’Eglise. »

Le témoignage chrétien, c’est clair, est constitué aussi bien d’un exposé dogmatique minimum précis de la foi chrétienne que de la mise en œuvre pratique de celle-ci.

Avons-nous une suffisante certitude  que la foi réformée évangélique qui est la nôtre exprime aussi la conviction et l’espérance des autres Eglises ou Union d’Eglises membres de la CMER ? Il est permis d’en douter.

L’union réalisée entre le COR et l’ARM est, tout à la fois, compréhensible et justifiée s’il est bien exact que plusieurs de ses membres ont quitté le COR ces dernières années pour des raisons doctrinales. Notre synode n’a été invité, semble-t-il, ni à apprécier les motivations des membres qui se sont retirés, ni à s’interroger sur le nouveau visage du COR, afin de décider si l’UNEPREF pouvait et devait s’y maintenir.

Le qualificatif « réformée » de la CMER a de la séduction pour l’UNEPREF. Pourtant jusqu’à la constitution de la CMER, l’UNEPREF n’avait pas jugé possible de faire partie de l’Alliance Réformée Mondiale (ARM) ou du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) pour des raisons doctrinales évidentes.

Dans le même esprit, le synode de l’UNEPREF n’a pas estimé possible, en mars 2000, de prendre place dans le CPLR (Conseil Permanent Luthéro-Réformé devenu Communion Protestante Luthéro-Réformée) français.

Comment son synode national et général pourrait-il, en 2012, estimer imaginable de faire partie de la CMER sans admettre, par cette adhésion, que les différences doctrinales se sont estompées et que les conceptions du témoignage évangélique ne se différencient plus vraiment ?  

L’immobilisme n’est certes pas un objectif souhaitable en soi… et il est sûrement opportun et utile pour l’UNEPREF de faire le point et d’être conséquente avec elle-même. Mais le désir d’unité au prix de la fidélité à l’Evangile n’est pas plus légitime en notre temps qu’autrefois.

Marie de Védrines (avril 2011)