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25/11/2011

L’appartenance de l’UNEPREF à la CMER par Philippe Girardet

icone-wcrc.png1. De quoi parlons-nous : 

1.1. Qu’est-ce que la CMER

La Communion mondiale d'Églises réformées (CMER) réunit 80 millions de chrétien(ne)s réformé(e)s dans le monde, uni(e)s par l’engagement d’agir pour faire une différence par rapport aux thèmes cruciaux de notre époque : les changements climatiques, les droits humains, la justice économique et le soutien à nos voisins de toutes confessions. Les 230 églises membres sont des églises congrégationalistes, presbytériennes, réformées et unies dont les origines remontent à la Réforme du 16ème siècle qui fut conduite par Jean Calvin, John Knox et quelques autres. Le secrétariat de la CMER se trouve à Genève, en Suisse. 


Renouvelée et réformée 

La CMER est née en juin 2010 d’une fusion historique entre l’Alliance réformée mondiale (ARM) et le Conseil Œcuménique réformé (REC) en juin 2010. Les délégués réunis du 18 au 28 juin à Grand Rapids, aux États Unis, ont initié un effort décisif visant à unir les chrétiens pour le témoignage commun et le service dans le monde. La Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER) lie des chrétien(ne)s dans 108 pays du monde.

1.2.Racines historiques

La CMER plonge ses racines dans la Réforme Protestante du XVI° siècle de Jean Calvin, John Knox, Ulrich Zwingli et dans les mouvements pré-réformateurs de Jan Hus et de Pierre Valdo. Aujourd’hui la majorité des églises membres se trouvent dans les pays émergents où elles sont souvent appelées à témoigner en tant que minorités religieuses.

La CMER a pour vocations principales:

1. De favoriser l’identité confessionnelle et la communion parmi les Eglises réformées, et l’unité dans l’ensemble de l’Eglise

2. De promouvoir la justice économique et écologique, et l’ensemble de la création de Dieu, et d’oeuvrer en faveur de la paix et de la réconciliation dans le monde

3. D’encourager le renouveau du culte réformé et de la vie spirituelle en tant que famille mondiale du peuple de Dieu

4. De renforcer la formation des responsables et de nourrir la communauté de l’alliance

5. De favoriser la pleine participation des femmes et des jeunes dans tous les aspects de la vie de l’Eglise

6. De renouveler l’attachement des chrétiens réformés à la mission de Dieu – tant par le témoignage que   par le service – dans un esprit de partenariat et d’unité

7. De donner une interprétation de la théologie réformée en vue du témoignage contemporain et de l’unité de l’Eglise

La CMER se développera à partir de cinq concepts de base

L’avenir de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER) se fonde sur cinq concepts fondamentaux : Mission, Communion, Justice, Théologie, Engagement œcuménique.

Un plan stratégique adopté en mai dernier par le Comité exécutif trace un itinéraire pour cette organisation, jusqu’à la prochaine Assemblée générale en 2017. Cet itinéraire est centré sur ces cinq mots. Que signifient-ils pour votre communauté ecclésiale ?

Dans une série en cinq numéros, Reformed Communiqué va examiner ces concepts. Considérez cela comme un guide abrégé des plans de notre famille mondiale pour les années qui viennent. Nous espérons que vous-même et votre communauté y trouverez de l’inspiration et que vous accompagnerez la CMER dans la mise en œuvre de ces concepts ! 

La CMER se  fixe des priorités jusqu'en 2017

Les membres du Bureau de la Communion mondiale d’Églises réformées ont adopté une déclaration préliminaire concernant les principaux objectifs de programme pour les sept prochaines années, en se basant sur les suggestions émises par les Églises membres, les organisations partenaires, les conseils régionaux d’Églises et le Comité exécutif de la CMER.

Unknown-1.jpegSetri Nyomi, Secrétaire général de la CMER, s’est dit satisfait de ces recommandations, car ces principaux objectifs de programme posent le cadre dans lequel on pourra élaborer des projets d’ici la prochaine réunion de l’Assemblée générale, en 2017.

« Le message reçu de nos Églises membres est clair – dit Setri Nyomi. L’élaboration d’un programme stratégique est en route, grâce aux suggestions faites par les Églises et les conseils régionaux.»

Ces principaux objectifs de programme sont : mission, théologie, justice, engagement œcuménique et communion (étroite unité entre Églises membres).

Ces objectifs ont été formulés à Genève par un groupe chargé de rédiger un projet de plan stratégique pour l’organisation à la suite de l’assemblée fondatrice qui avait eu lieu en juin aux États-Unis. Cette équipe, dont les membres venaient d’Églises membres situées en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, s’est inspirée d’un questionnaire envoyé à près de 300 personnes, dont environ 20% ont répondu.

En présentant un projet de rapport aux membres du Bureau, l’animatrice de ce projet de plan stratégique, Omega Bula, a souligné que ces recommandations s’appuyaient sur des directives adoptées par l’assemblée constitutive de la CMER. On y trouve la recommandation suivante : « Il faut que les Conseils régionaux soient les lieux où se fait une grande partie du travail de la CMER. »

Unknown.jpegJerry Pillay, Président de la CMER, approuve les recommandations du rapport. « Si les programmes sont enracinés au niveau local, c’est alors que la CMER vivra et atteindra l’existence des gens dans les paroisses.»

Commentaire : Jerry Pillay était un des responsables du COR. Les responsables de l'UNEPREF l'ont reçu en 2005. A cette occasion, les bases de la volonté de l'Union Nationale de suivre le COR (dont elle était membre) dans sa vision de fusion avec l'ARM ont été mises en place. Cette position a été confirmée en 2006 par la Commission Permanente. 

La CMER A mis en place un  bureau Théologie et Communion 

Le bureau Théologie et Communion

La CMER se qualifie elle-même, par choix délibéré, de : « communion d’Eglises ». Elle est édifiée sur l’unité qui s’exprime clairement dans la Trinité. Au cœur de l’univers se trouve un Dieu « relationnel ». C’est par cette communion que les Eglises membres de la CMER peuvent se convaincre que le monde, par la grâce de Dieu, a été réconcilié à Dieu en Jésus Christ. La Communion est le corps du Christ fondée dans la réconciliation avec Dieu et les uns avec les autres. Un signe authentique de Communion est ce sentiment d’appartenance mutuelle qui nait du fait de s’accepter les uns les autres et de partager les unes avec les autres : « Soyez bons les uns pour les autres, ayez du cœur ; pardonnez-vous mutuellement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. »(Ephésiens 4 :32)

Fidèles à la théologie réformée, nous affirmons et nous cherchons à incarner ce que cette vision théologique nous dit sur notre place dans le monde de Dieu. Les fondements de la Théologie Réformée sont : 

• La soumission inconditionnelle de la tradition et de la doctrine à l’Écriture sainte

• Le rattachement de l’Église particulière (dénomination) à l’Église oecuménique 

• L’intégration de l’Église particulière dans le pèlerinage du peuple de Dieu

• L’importance permanente du premier commandement

• La puissante revendication de Dieu sur la totalité de notre vie

• Le caractère commun de la vie chrétienne placée sous un seul chef. » 

Le bureau Théologie et Communion est responsable de :

• Développer et promouvoir l’Identité et la théologie réformée

• Approfondir le concept de Communion

• Promouvoir l’Unité Chrétienne

• Coordonner, sur le plan mondial, le développement du renouveau spirituel et cultuel (réformé)

• Favoriser l’échange de pasteurs et de responsables laïcs

• Comprendre ce qu’implique « être une Eglise confessante »

• La préparation du Jubilé Réformé de 2017

• Les dialogues interreligieux

• L’Ecole mondiale de Théologie

Dans notre monde d’aujourd’hui, nous parviennent, sur nos bancs d’église, au cœur de nos communautés, en parcourant les rues de nos villes, des récits dévastateurs d’injustices graves, de violations des droits humains, de dégradations de la création de Dieu. Violences sexistes et sociétales, la pauvreté, le militarisme et les désastres résultant des changements climatiques sont parmi les injustices endémiques. Elles entraînent de graves conséquences pour de nombreuses personnes, notamment parmi les plus pauvres, à la fois dans les pays riches et les pays pauvres. Les gens sont déplacés et traités comme des jetables. Ils perdent leurs emplois, leurs logements, le droit à la santé, à l’éducation, à l’eau, à l’électricité et aux autres nécessités fondamentales. Telle est la réalité du monde dans lequel la Communion Mondiale d’Eglises réformées a été créée, appelée à servir. Là même où la vie est en jeu.

“Pour la CMER, communion et justice sont constitutives de sa vocation. Par sa grâce, Dieu nous a confiés le privilège insigne de devenir ses associés dans ce ministère. En acceptant ce cadeau la CMER reconnaît à la fois les privilèges et les responsabilités qui nous sont confiées. Nous nous engageons à nouveau dans l’assurance, fondamentale et profonde, que, dans notre communion, nous appartenons à Dieu et les uns aux autres. Ensemble nous sommes responsables, pour notre part, des problèmes du monde. Nous sommes heureux car sur ce chemin, le Dieu de justice nous conduit. Nous croyons que nous sommes appelés à collaborer avec Dieu dans la création d’un monde différent : un monde de Paix, de Justice et d’harmonie avec la création ». (SE 3° Rapport de la Section sur Justice en économie, pour la terre et toute la création de Dieu ») 

Mandats

La CMER s’efforce d’être fidèle à la vocation que Dieu lui adresse : témoigner de la promesse d’une vie en plénitude pour tous. Par ailleurs elle s’attache à être une communion dans la foi, l’espérance et la glorification du nom de Dieu. Un de ses mandats, c’est d’œuvrer pour la Justice et le Partenariat et de permettre ainsi aux Eglises réformées du monde entier de confesser leur foi dans un temps de crise et à la lumière de la plénitude de vie que Dieu destine à tous les peuples ainsi qu’à toute la création. Les objectifs principaux du Bureau pour la Justice et le Partenariat se trouvent rappelés dans les mandats de la CMER :

• promouvoir la justice dans l’économie, la terre et toute la création de Dieu et d’œuvrer pour la paix et la réconciliation dans le monde ;

• renouveler la passion qui doit habiter les Chrétiens réformés vis-à-vis de la mission de Dieu, par le témoignage et le service, dans un esprit de partenariat et d’unité ; et

• promouvoir la pleine participation des femmes et des jeunes dans tous les aspects de la vie de l’Eglise.

Commentaire : La question centrale pour les membres de l'UNEPREF : Devons-nous sortir de la CMER? Cette question est l'objet d'une démarche lancée par la Commission Permantente. Elle passe par une information au niveau des synodes régionaux 2011. Une décision sera prise lors des synodes 2014. 
 

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